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Le 17 juillet 1944 la voiture duGeneralfeldmarschallErwin Rommel est mitraillйe sur la route de Vimoutiers.

Remarque liminaire: Cet article est une compilation d'un sujet de ce forum et des recherches personnelles.

I- Que s'est-il passй ?

Le 17 juillet 1944 -entre 16H00 et 18H30 selon les tйmoignages- la voiture (une Horch) du General feldmarschall Erwin Rommel est mitraillйe par un avion alliй sur la N179 (actuelle D579) direction Vimoutiers а La Gossinйe. commune de Lisores (Calvados).

La Horch 830 BL de Rommel.

Source: After the Battle N°8. photo aйrienne localisant le lieu du mitraillage.

Source. lieu du crash а droite, la voiture venait de face.

Source. lieu du crash dans le sens de la circulation.

Rommel rentrait а son QG de la Heeresgruppe B au chвteau de La Roche Guyon aprиs une tournйe en Normandie.

En ce qui concerne sa tournйe en Normandie: selon le livre "Rommel " йcrit par Bernard Michal -page 236- Rommel a visitй ce 17 juillet successivement les PC des 277. et 276. ID puis se rend au PC du I.SS Panzer Korps oщ il rencontre le SS-Oberstgruppenfьhrer Josef Dietrich . Mкme information page 281 de ce livre .

Selon ce site. il revient de la crкte de Bourguйbus oщ l’assaut de Goodwood viendra se briser le lendemain 18 juillet, sur les dispositifs allemands « en hйrisson » (disposition de manњuvre classique sur le front de l’Est).

Sous rиserve le QG de la 277. ID est а Maisoncelle-sur-Ajon (Calvados) et celui de la 276. ID а Banneville-sur-Ajon (Calvados). Le QG de Sepp Dietrich, Kommandeur du I.SS Panzer Korps, йtait а Urville (Calvados) а 28 km а l'Est. Selon le livre du SS-Sturmbannfьhrer Hubert Meyer ) « Ia » ( 1er officier d'йtat-major ), la rйunion a lieu l'aprиs-midi en prйsence du Kommandeur de la 12.SS-Panzer-Division Hitlerjugend le SS-Standartenfьhrer Kurt Meyer .

Il y avait dans la Horch noire:

- le General feldmarschall Erwin Rommel derriиre le chauffeur
- le Hauptmann Hellmuth Lang, Ordonnanzoffizier (aide de camp) assis sur un strapontin devant Neuhaus et scrutant le ciel.
- le Major Neuhaus а cфtй de Rommel
- le Feldwebel Hulker (ou Holker ou Holke selon les sources), а cфtй du chauffeur, а genoux et regardant vers l'arriиre de la voiture dйcapotable
- le chauffeur l'Oberfeldwebel Karl Daniel

A hauteur de l 'embranchement avec la route GC274 vers Lisores (de nos jours la D268) la voiture de Rommel est prise en chasse par l'aviation alliйe.

Tйmoignage de Hellmuth Lang. "La rйgion de Livarot atteinte, nous voyons de nombreux vйhicules qui viennent d'кtre mitraillйs. Aussi, nous engageons-nous, un peu avant d'atteindre Livarot, sur un chemin de traverse, pour rejoindre la route principale а quatre kilomиtres de Vimoutiers.

En bleu. sous rйserve, la route utilisйe pour йviter Livarot: а partir de Boissey la GC154 (D154) juqu'au Billot, puis le GC110 (D110) jusqu'а La Brйviиre.

Huit chasseurs-bombardiers. au-dessus de Livarot attaquent, depuis plusieurs heures le trafic sur la route. Soudain deux appareils ennemis se dйtachent et foncent sur la route. Ordre est donnй а l'adjudant Daniel de gagner а toute vitesse l’entrйe d’une allйe bordйe d’arbres а 300 m а droite."

Un obus de 20 mm frappe la capote qui йtait repliйe et explose aussitфt. Rommel qui a la tкte lйgиrement tournйe a la nuque truffйe d'йclats, une fracture du crвne mettant son cerveau а nu, l'os malaire brisй, un oeil crevй et deux fractures de la tempe. Le chauffeur accйlиre pour se mettre а l'abri а hauteur de l'allйe bordйe d'arbres de la blanchisserie Laniel qu'il aperзoit plus loin а sa droite, il perd le contrфle de la voiture percute un arbre +/- 100 m aprиs l'allйe sur le cфtй opposй de la route et se retourne dans le fossй. Rommel est йjectй. Karl Daniel a un bras arrachй par un obus de 20 mm et dйcйdera dans la nuit а l'hфpital de Bernay.

"Le corps du chauffeur de Rommel fut ramenй а La Roche-Guyon. Une veillйe funиbre se tint dans une bove de la route de Gasny oщ l'on avait dressй le catafalque. Je m'йtais aventurй jusque lа. du sable frais avait йtй rйpandu sur le sol et ratissй. Un drapeau recouvrait le cercueil posй sur des trйteaux et, de part et d'autre, deux sentinelles allemandes en gants blancs et fusil au pied le veillaient dans un garde-а-vous impeccable". (tйmoignage Georges Sirot ) citй dans "Rommel а La Roche Guyon" de Thierry Delahaye et Alain Quenneville, Editions Valhermeil, 1995. Officiellement, il est mort le 18 juillet 1944 а Bernay. Il est enterrй au cimetiиre de Champigny-Saint-Andre (Eure) Block 10 Rangйe 10 Tombe 665.

Selon cette s ource, il s'agirait de la Horch de Rommel aprиs extraction du fossй. En fait il n'en est rien, il s'agit de celle du SS- Obergruppenfьhrer und Panzergeneral der Waffen-SS Sepp Dietrich (а gauche sur la photo), photo du SS-Kriegsberichter Kempe parue dans un article du Illustrierter Beobachter du 20 juillet 1944. Voir ici.

Rommel fut blessй а la face d'abord par des йclats de verre, puis des йclats d'obus le frappиrent а la tempe et а la pommette gauche provoquant une triple fracture du crвne qui lui fit perdre connaissance. Il йtait atteint d’une grave fracture а la base du crвne, de deux fractures а la tempe et d’un йcrasement de la pommette selon ce livre page 293.

Quant au Major Neuhaus qui semble ne s'en tirer qu'avec des contusions, un projectile a explosй sur son йtui de pistolet, il faudra dix jours pour s'apercevoir que l'explosion d'un projectile a provoquй une fracture de la colonne vertйbrale (ou du bassin selon la source).
Rommel fut transportй sur les marches du pavillon du gardien de l'usine qui se trouve en bordure de la route, l'usine elle-mкme se situant au bout d'une longue allйe bordйe d'arbres.

Source. Le pavillon а l'entrйй de la blanchisserie Laniel de nos jours.


Aprиs 45 mn Holker arrкte un camion allemand et fait transporter les blessйs а l’asile Saint-Joseph de Livarot dont un ouvrier franзais, Alain Roudeix , indique le chemin. On peut s'йtonner de Livarot comme destination (а environ 8 km) plutфt que d’aller а Vimoutiers plus prиs (а environ 2 km), mais l’hфpital de Vimoutiers avait йtй dйtruit par le bombardement du 14 juin 1944.

Source а gauche avant-guerre, а droite en juin 2013. Hospice de Livarot, 8 rue Racine. La piиce, oщ Rommel fut allongй sur une table, йtait le bureau du directeur de l’йtablissement jusqu’а sa fermeture en 2010.

Source. Le nouvel Йtablissement d’hйbergement pour personnes вgйes dйpendantes (Ehpad) Saint-Joseph est installй rue du Gйnйral-Leclerc. Dans la salle d’animation, les rйsidents pratiquent leurs activitйs sur la table oщ a йtй soignй le marechal Erwin Rommel.

Un officier allemand demande а M. Jacques Bisson, membre de la Dйfense passive. de trouver un mйdecin. Les premiers soins lui sont donnйs par un pharmacien (M.Lescиne ). Il sera ensuite transportй а l'hфpial de Bernay а 40 km rйquisitionnй par la Luftwaffe chambre 9 oщ il restera jusqu'au 23 juillet, date а laquelle il sera transportй par ambulance а l'hфpital du Vйsinet. le Kriegslazarett 680, а 130 km (service du professeur Esch) d'oщ il partira le 8 aoыt pour l'Allemagne а l'hфpital d'Ulm puis quelques jours plus tard chez lui а Herrlingen.

Andrй Brissaud dans ce livre indique page 557 que c'est l' Oberstleutnant Dr Hans Kaltenhдuser, responsable de l'Abwehr en Normandie (siиge а Lisieux) qui organisa le transfert au Vйsinet.

Localisation des endroits citйs.

II Les tйmoins de l'accident et ceux de Livarot.

Ceux qui йtaient sur les lieux.

1- Tйmoignage de l'Hauptmann Hellmuth Lang, Ordonnanzoffizier (aide de camp) . Source.

Le retour du PC de Dietrich a commencй а 16H00. Le marйchal avait hвte de revenir au QG du Groupe d’Armйe B le plus rapidement possible parce que l'ennemi avait percй une autre partie du front. Nous devions faire attention aux avions ennemis, qui volaient sans cesse au-dessus du champ de bataille et йtaient vite renseignйs par la poussiиre sur les routes.

Tout le long de la route, nous pouvions voir des vйhicules en flammes, de temps en temps les chasseurs-bombardiers ennemis nous ont forcй а prendre des routes secondaires. Vers 18H00 la voiture du marйchal йtait dans les environs de Livarot. Un convoi qui venait d'кtre attaquй йtait entassй le long de la route et d’importants groupes de chasseurs-bombardiers ennemis йtaient toujours а l’њuvre en piquй а proximitй. C'est pourquoi nous avons pris une route abritйe, pour rejoindre а nouveau la route principale 4 km avant Vimoutiers.

Quand nous sommes arrivйs, nous avons vu au-dessus de Livarot environ huit chasseurs-bombardiers ennemis en piquй. Nous avons appris plus tard qu'ils avaient mitraillй la circulation sur la route de Livarot depuis les deux derniиres heures. Nous avons pensй qu'ils ne nous avaient pas vus, nous avons continuй le long de la route principale de Livarot а Vimoutiers. Soudain, le Feldwebel Holke, notre observateur, nous a averti que deux avions volaient le long de la route dans notre direction. Le pilote, Daniel, a reзu l’ordre d’accйlйrer et d'atteindre une petite route latйrale sur la droite, а environ 300 mиtres devant nous, ce qui nous donnerait un abri.

Avant que nous puissions y arriver, l'avion ennemi, volant а grande vitesse а quelques pieds seulement au-dessus de la route, est venu а moins de 450 mиtres de nous et a ouvert le feu. Le marйchal Rommel йtait retournй а ce moment-lа. Le cфtй gauche de la voiture a йtй touchй par la premiиre salve. Un йclat d’obus a brisй l'йpaule et le bras gauches de Daniel. Le marйchal Rommel a йtй blessй au visage par du verre brisй et a reзu un coup sur la tempe gauche et la pommette qui a provoquй une triple fracture du crвne et lui a fait perdre conscience immйdiatement. Le Major Neuhaus a йtй frappй sur l'йtui de son revolver et la force du coup a fracturй son bassin.

А la suite de ses blessures graves, Daniel, le conducteur, a perdu le contrфle de la voiture. Elle a frappй la souche d'un arbre sur la gauche de la route et ensuite s’est retournйe dans un fossй sur la droite. L'Hauptmann Lang et le Feldwebel Holke ont sautй hors de la voiture et ont trouvй refuge sur la droite de la route. Le marйchall Rommel, qui au dйbut de l'attaque avait la main sur la poignйe de la portiиre, a йtй йjectй, inconscient, lorsque la voiture s’est retournйe et йtait йtendu sur la route а une vingtaine de mиtres derriиre. Un deuxiиme avion a survolй et a tentй de larguer des bombes sur ceux qui gisaient sur le sol.

Immйdiatement aprиs, le marйchal Rommel a йtй mis а l'abri par l'Hauptmann Lang et le Feldwebel Holke. Il gisait sur le sol inconscient et couvert de sang, qui coulait des nombreuses blessures sur son visage, en particulier de son њil gauche et de sa bouche. Il est apparu qu'il avait йtй frappй а la tempe gauche. Mкme lorsque nous l’avons transportй en sйcuritй, il n’a pas repris conscience.

Afin d'obtenir une aide mйdicale pour les blessйs nous avons essayй de trouver une voiture. Il a fallu environ trois quarts d'heure pour le faire. Le marйchal Rommel a йtй pansй par un mйdecin franзais dans un hфpital religieux. Ils йtaient trиs pessimistes et le mйdecin a dit qu'il y avait peu d'espoir de sauver sa vie. Plus tard, il a йtй emmenй, toujours inconscient, avec Daniel dans un hфpital des forces aйriennes а Bernay, а environ 40 km de lа. Les mйdecins ont diagnostiquй de graves blessures au crвne, une fracture а la base, deux fractures а la tempe et la pommette dйtruite, une blessure а l'њil gauche, blessures par du verre et une commotion cйrйbrale. Daniel est mort pendant la nuit, en dйpit d'une transfusion sanguine.

2- Page 337 de une franзaise, Simone Grieux-Isabelle. sortie acheter de la viande, dut s'abriter d'urgence quand les chasseurs descendirent. Source: Mйmorial de Caen, tйmoignage йcrit 419.

De passsage au Mйmorial de Caen j'ai consultй le livre de Mme Simonne Grieux-Isabelle, rйfugiйe au Mesnil-Germain. intitulй: "Ma guerre au quotidien", extrait des pages 87 а 89:

Nous йtions le17 Juillet 1944…

Dans l'aprиs-midi, mon beau-frиre et moi devions aller а Livarot acheter de la viande. Il y avait environ sept kilomиtres pour nous y rendre, mais en coupant а travers champs c'йtait plus court. Nous n'йtions pas trиs loin de la ville, quand brusquement deux avions volant а basse altitude, passиrent au-dessus de nous se dirigeant vers la route nationale. Georges, les ayant entendus, me fit tomber, me plaquant au sol. Ce fut l'espace de quelques secondes un vacarme йpouvantable, auquel s'ajoutait un grand dйplacement d'air. Nous nous sommes relevйs hйbйtйs, nous tremblions de tous nos membres, et une fois de plus nous йtions bien sonnйs…Sans кtre rassurйs, nous nous sommes dirigйs sur Livarot.

En arrivant chez le boucher, nous apprenions que Rommel. blessй, recevait les premiers soins chez le pharmacien ( Note de MLQ: non а ce moment l'identitй du blessй йtait inconnue de la population) ; en effet, sur le trottoir en face stationnait une voiture militaire. Nous n'en savions pas plus, nous avons repris le chemin du retour, quittant la ville qui nous sembla dйsert. Mieux valait ne pas nous attarder en de pareilles circonstances. Dиs notre arrivйe. nous racontвmes ce que nous venions d'apprendre au sujet de Rommel. sans oublier. une fois de plus, notre frayeur. Nous avons appris un peu plus tard que Rommel se rendait а son quartier gйnйral de la Roche-Guyon, quand deux avions alliйs, (ceux qui nous avaient fait si peur), venant de Livarot et survolant la route nationale а trиs basse altitude, avaient atteint son vйhicule de plein fouet de leurs canons automatiques.

Localisation des lieux citйs, le mitraillage a eu lieu а 8 km au Sud de Livarot alors que les tйmoins йtaient au Nord de Livarot !

Rommel, dont la tкte avait heurtй le pare-brise, fut projetй hors de la voiture; le marйchal gisait sur la chaussйe. saignant abondamment ; il avait une fracture du crвne. Deux de ses capitaines indemnes, ils йtaient dans une seconde voiture ( non ), le tirиrent а l'abri d'une haie. Quand les deux chasseurs bombardiers relвchиrent leur surveillance, ils le transport и rent au village voisin (non ), qui, ironie du sort, s'appelait Sainte-Foy de Montgommery. C'est de ce lieu qu'ils firent demi-tour. et le condu isirent, comme nous le savions dйjа, chez le pharmacien de Liv arot pour un premier pansement; puis il fut transportй а l'hфpital de Lisieux( non ), oщ il ne resta que peu de temps, avant d'кtre rapatriй en Allemagne.

3- Source: Article de presse. " Mme Alice Duhamel, elle sortait de la blanchisserie Laniel, pour promener sa fille de six mois dans son landau « l’avion est passй une premiиre fois, puis est revenu en piquant, j’ai entendu le mitraillage. J’ai vu la voiture traverser et aller au fossй. Effrayйe, je suis partie en courant »

4 - Source: Article de presse de Claude Masson.

"Attention Camille !» crie Anatole Coisel а son fils. qui fauche le champ bordant la route. Avant de plonger dans l'herbe, ils aperзoivent un avion qui vient sur eux avec des йclairs rouges, puis а gauche une voiture qui zigzague. Un obus s'est йcrasй sur le pistolet de Neuhaus, un autre a labourй l'йpaule gauche de Daniel qui a perdu le contrфle du vйhicule.

5 - Selon ce site. " Le tйmoin qui arrive le premier sur les lieux, Dйsirй Plouviet. dйclare. « le marйchal йtait йvanoui. Il portait de graves blessures au front et au visage. Lorsque je l’ai ramassй dans le fossй pour le porter dans une voiture il йtait vivant, mais son йtat йtait certainement trиs grave. Le tйmoin emmиne le blessй а l’hospice Saint-Joseph а Livarot а dix kilomиtres de lа. Il est 17h30. Le mйdecin de garde est en tournйe.



6 - Un tйmoignage aux Archives nationales du Royaume-Uni. Source.

Le fils du bourgmestre de Bremervцrde Heins, qui йtait un tйmoin oculaire de l’accident du marйchal Rommel en France, s'est portй volontaire pour la dйclaration suivante:

L'accident s'est produit entre le 10 et le 15 Juillet 1944 [en fait le17 Juille t], lorsque Heins йtait un Leutnant dans une unitй d'infanterie motorisйe de la 21. Panzer Division . Heins ne me souvient pas de la date exacte de l'accident, mais il dit qu'il est arrivй tфt dans l'aprиs-midi d'un de ces jours, а environ 16h00.

Heins voyageait dans une Jeep allemande (Kьbelwagen ) de Livarot а Saint-Pierre-Sur-Dives. Dans Livarot (selon Lang la voiture de Rommel a contournй Livarot ), il a йtй dйpassй (non, croisй а la rigueur mais pas dйpassй ) par deux voitures ouvertes Mercedes (une seule voiture, une Horch ) et il a remarquй qu'un gйnйral йtait assis dans la premiиre. Il l'a suivie а environ 500 mиtres la distance. Leur vitesse moyenne йtait d'environ 80 а 100 km par heure. Le gйnйral, qui йtait le marйchal Rommel, ce que Heins a appris plus tard, йtait assis а la droite du conducteur. Deux autres officiers de haut rang йtaient assis а l'arriиre, les aides de camp suivaient dans la deuxiиme voiture.

Environ 1 mile а l'extйrieur de Livarot ils arrivиrent а un coude de la route, ce qui йtait une cible ouverte pour Typhoon. Heins en remarque six d'entre eux dans le ciel.

Quand Heins a vu l'un des Typhon plonger sur la route а droite, il a rйussi а entrer dans une voie latйrale, tandis que les deux autres voitures poursuivaient leur chemin. La premiиre voiture, dans laquelle Rommel йtait, a йtй mitraillйe, pas de roquettes tirйes.

Le conducteur de Rommel a йtй frappй et a perdu le contrфle de la voiture qui a йtй balanзйe d'un cфtй de la route а l'autre. A ce stade Rommel a sautй hors de la voiture (? ), qui йtait toujours а grande vitesse, tomba sur sa face et a glissй sur une dizaine de mиtres sur la surface de la route. Son chauffeur, griиvement blessй, a rйussi а arrкter la voiture 200 mиtres plus loin.

Quand les aides de camp de Rommel et Heins sont arrivйs sur le lieu de l'accident, ils ont constatй que Rommel avait de vilaines blessures sur le cфtй droit du visage et avait probablement une fracture du crвne.

Rommel a йtй transportй tout de suite а Livarot prиs du maire franзais qui йtait aussi le pharmacien local. Il y est restй pendant un jour et une ambulance de la Luftwaffe l’a alors emmenй а l'hфpital de la Luftwaffe а Bernay. Dйpartement de la Seine-Infйrieure.(en fait Eure ).

Heins, qui a parlй, par la suite, а certains patients et aux mйdecins de cet hфpital a appris d'eux, que Rommel y est restй environ trois semaines (en fait une semaine ). Un spйcialiste de Berlin est arrivй а Bernay pour lui donner la meilleure attention possible (non ). Les derniers dйtails qu’Heins sait de cette histoire, c'est que Rommel a йtй ramenй en Allemagne aprиs 3 ou 4 semaines а Bernay (non au Vйsinet ) et il ne sait pas ce qui c'est passй aprиs.

7- Article de presse de Claude Masson. Lallemant: "Je me souviens кtre passй au-dessus d'une maison de garde-barriиre, dans l'axe de la route. La voiture de Rommel a terminй sa course а 800, 900 mиtres de lа. »

Le passage а niveau sur la N179 entre Livarot et Vimoutiers au Nord du crash.

8- Alain Roudeix (il deviendra plus tard un trиs grand collectionneur de matйriel militaire de la bataille de Normandie) qui installait des clotures dans un champ proche du lieu de l'accident. Il accompagna Lang lors de son retour sur le lieu de l'attaque de la voiture. Hellmuth Lang, en redйcouvrant les lieux, rйalisa qu'il avait indiquй une mauvaise route dans son rapport de l'accident.

Source: After the Battle N°8. M. Alain Roudeix (en 1970) se tient а l'endroit oщ la Horch s'est йcrasйe contre un arbre, а gauche l'entrйe de la blanchisserie Laniel, la photo est prise vers le Nord (direction Livarot d'oщ venat la voiture).

Source . After the Battle N°8 Alain Roudeix au centre avec une casquette, Hellmuth Lang le second а gauche.

Ceux qui n'йtaient pas sur les lieux de l'accident.

1- Article de presse de Claude Masson: « J'йtais au cafй avec le docteur Lecesne quand on est venu nous chercher pour soigner un officier blessй, а l'asile Saint-Joseph », raconte Yves Bozec. alors ingйnieur T.P.E. et rйsistant. Ils arrivent: « Un officier йtait йtendu sur un brancard, avec 4 officiers au garde а vous. Le docteur Lecesne (pharmacien et maire) l'examine, diagnostique une fracture du rocher et lui fait une piqыre, aprиs celle de Sњur Marie de la Croix." C'est alors que se produit cette scиne, rйvйlйe aujourd'hui par Yves Bozec: lui le rйsistant, chef de l'O.C.M. pour le canton, approche de Rommel inconscient et, avec la sњur, tente de lui faire ingurgiter du C alvados pour le ravigoter.

2- Article de presse de Claude Masson: 17 h, sur la route de Livarot: une Horch noire d'йtat-major file а toute allure vers Vimoutiers. A bord, le feld-marйchal Rommel . le hauptman (Hauptmann=capitaine) Lang . le major Neuhaus et le feld-webel (Feldwebel=sergent) Holker debout а cфtй du chauffeur Daniel . pour mieux scruter le ciel. En ce lundi 17 juillet, en pleine bataille de Normandie, le ciel bourdonne comme une ruche au travail. Les huit Typhoon ( non des Spitfire IX ) du Wing Commander Johnny Baldwin viennent d'attaquer une ferme prиs de Falaise oщ, pense-t-on, Rommel devait venir. Un 9e Typhoon est lа, en « invitй », celui du lieutenant-colonel Lallemant . un as belge de la R.A.F. "Going home !" (On rentre), lance Baldwin dans l'interphone. Aussitфt les 9 chasseurs amorcent un virage pour se regrouper, verticale Livarot, quand soudain celui de Baldwin bascule vers l'est, puis, cap nord, entame une large courbe а 180°, soleil dans le dos, et plonge de 6 000 pieds: « Automobile sud ville, descente avec n° 2. » Seul le Typhoon de Lallemant suit les 2 autres, а 600 а l'heure.

" Achtung. Jabos» ( "Jagdbomber", soit chasseur-bombardier en allemand) a criй Holker. Daniel йcrase l'accйlйrateur au sortir de la ligne droite, juste aprиs Sainte-Foy-de-Montgomйry ( sic !Sainte Foy de Montgommery). « Plus vite, Daniel. " crie Rommel, Mais dйjа, dans son Typhoon, Baldwin qui a dйverrouillй ses canons et posй le pouce sur la dйtente a cadrй la Horch dans son collimateur.

3- Pages 256 et 257 de "Deux officiers allemands viennent me demander de les accompagner immйdiatement а l’hфpital tйmoigne M. Marcel Lescиne , maire de Livarot, pharmacien. Ils m'expliquent qu'un personnage militaire allemand de haut rang a йtй victime d'un accident. Je les suis. Et voici l'officier: sa tunique est bordйe de liserй rouge, ses pantalons ont de larges bandes rouges; il porte de hautes bottes. Il a une grande blessure ouverte au-dessus de l'њil gauche. il saigne des oreilles. Je lui fais deux injections de camphre йthйrй( Note de MLQ: traitement insensй avec les connaissances actuelles )et m'en vais." Marcel Lecesne est mort peu aprиs la guerre.

4- Pages 155 et 156 de . 17 juillet, 18 heures: Rommelhors jeu

- Plus vite, plus vite, ordonne le Feld-marйchal Rommel а son fidиle chauffeur Daniel . La Horch sort du chemin de traverse а 4 kilomиtres de Vimoutiers et bondit sur la D979.

- A quelle heure devons-nous кtre а La Roche-Guyon? s'informe l'adjudant Holke qui йtudie la carte а l'arriиre de la voiture.

- Je dйsire tйlйphoner а von Kluge avant 21 heures, car il quitte en gйnйral le Q.G. de Saint-Germain а cette heure-lа (Probablement pour le tenir au courant de la bataille dont il venait de s'entretenir avec Dietrich а Urville ).

- J'espиre que nous y serons, bien que l'itinйraire que j'ai prйvu par L'Aigle, Breteuil, et Pacy ne soit pas le plus simple mais nous ne pouvons emprunter les grands axes constamment survolйs par les Jabos ( "Jagdbomber", soit chasseur-bombardier en allemand) .

Trajet prйvu entre Urville et La Roche-Guyon.

Comme pour confirmer ce propos, deux chasseurs bombardiers se profilent sur l'arriиre, venant de Livarot.

- Attention! avions bas! hurle le capitaine Lang. aide de camp du marйchal, assis а cфtй de Holke.

- Essaie de gagner l'allйe sous les arbres а gauche, conseille Rommel.

Mais la rapiditй de l'attaque ne permet pas а Daniel de le faire. Le Jabo a dйjа ouvert le feu avec son canon automatique. Une volйe de projectiles dйchiquette la portiиre gauche, touchant le chauffeur а l'omoplate (Il dйcйdera peu aprиs). Il s'affaisse sur son volant, la voiture se dйporte а droite, rebondit contre le tronc d'un arbre, puis revient sur la route oщ elle se renverse. Projetй contre le pare-brise puis йjectй du vйhicule, le marйchal gоt sur le bas-cфtй, le crвne fracturй (Le capitaine Lang et l'adjudant Holke, indemnes, s'empressиrent auprиs de Rommel, inconscient).

D'abord transportй dans une salle d'opйration du petit hфpital de Livarot(Note de MLQ: non sur une simple table),

Rommel reзoit du pharmacien local requis deux piqыres de camphre йthйrй, puis il sera transfйrй а l'hфpital de la Luftwaffe de Bernay oщ les mйdecins allemands constatent la fracture crвnienne, ainsi que deux autres а la tempe gauche et l'arrachement du cuir chevelu.

Griиvement atteint, Rommel va pourtant se rйtablir, mais son rфle dans la bataille est terminй. Impliquй dans le complot contre Hitler. ce dernier l'oblige а se suicider le 13 octobre 1944.

5- Tйmoignage йcrit de M. Lescиne prйsentй par M. Hubert de Brye dans son livre « En flвnant dans le Pays d’Auge »

" En arrivant а l’hospice, j’entendis des soldats qui stationnaient devant l’entrйe prononcer le nom de Rommel. Quelques instants plus tard, parvenu en prйsence du blessй, et bien qu’il fut dйfigurй, je reconnus le marйchal, qui portait d’ailleurs les insignes de son grade sur son uniforme. Comme les officiers qui l’entouraient semblaient vouloir me dissimuler son identitй, je feignis de l’ignorer et je me tins sur mes gardes. Ils semblaient affolйs et ne cessaient de tempкter sur les bonnes sњurs qu’ils accusaient d’avoir laissй le blessй attendre sur un brancard dans l’antichambre. Je les calmai en leur signalantque c’йtait lа une des consignes habituelles de l’hospice et je fis passer le blessй dans une piиce attenante. Aprиs l’avoir examinй, je diagnostiquai une double fracture au crвne et au rocher ; le tympan йtait perforй et saignait assez fort ; l’arcade sourciliиre йtait йgalement fracturйe, le blessй йtait dans le coma.
« Aprиs lui avoir appliquй des pansements, je prйconisai de le faire transporter immйdiatement а l’hфpital de Bernay qui йtait le plus proche. Comme il n’y avait pas d’ambulance sur place, on retira un siиge avant d’une conduite intйrieure et on y installa le marйchal йtendu sur un matelas. L’officier qui l’accompagnaitme demanda de lui faire une piqure. je lui injectai donc deux ampoules d’huile camphrйe
. puis je m’occupai de panser le conducteur de la voiture accidentйe qu’on venait de m’amener et qui avait l’йpaule gauche emportйe par une rafale de mitrailleused’avion .
«Il me fit le rйcit suivant de l’accident. « Le marйchal et sa suite avaient quittй Vimoutiers [un des P.C. de Rommel (Note de MLQ: non c'йtait le PC de la Panzergruppe West )

L'E-M du Panzergruppe West est situй le 28 juin а 02H00 dans un nouvele endroit dans un bois а 2 Km au Sud-est de Mittois, 5 km au Sud-est de Saint Pierre sur Dives.

Localisation du PC d ans le pavillon de chasse de la propriйtй « L’Orйe du Bois » dans le bois de Quйvrue sur la commune de Mittois. AGRANDISSEMENT

йtait installй dans un pavillon de chasse, а 6 km а l’Ouest de Livarot, entre les communes de Boissey et Sainte-Marguerite-de-Viette .] quelques jours plus tфt, а la suite des bombardements qui avaient endommagй la ville, et ils se dirigeaient, en fin d’aprиs-midi, sur Livaro t (Note de MLQ: non aprиs Livarot vers Vimoutiers ) quand un avion qu’ils n’avaient pas aperзu les mitrailla soudain. Le marйchal voulut sauter de l’auto en marche et se blessa ; lui, demeurй au volant, perdit la direction et capota (cette version diffиre un peu de celle de l’officier d’ordonnance). « Peu aprиs le dйpart du marйchal, arriva un mйdecin-colonel et un gйnйral (Note de MLQ:page 337 del'auteur indique que "dйs qu'il apprit la nouvelle, Eberbachse prйcipita au chevet du marйchal avec un mйdecin militaire ") qui, je crois, йtait l’aide de camp de Rommel ; ils me demandиrent des explications sur les blessures du marйchal. J’exposai mon diagnostic. Le mйdecin-colonel le traduisit au gйnйral, qui me dit en pleurant. « Je vous remercie pour l’Allemagne, nous perdons un grand chef et un bon camarade. » Il me demanda ensuite si je dйsirais une rйcompense. Je refusai, disant que je n’avais fait que mon devoir. Ils restиrent avec moi environ une demi-heure, et, bien que je leur ai toujours dit que je croyais le marйchal perdu, ils revenaient sans cesse me demander s’il y avait quelque espoir. « Dans la nuit, а 2 heures du matin, un officier mйdecin envoyй tout exprиs, arrivait а l’hospice pour s’informer de la nature exacte des ampoules que j’avais injectйes au marйchal, insistant йgalement pour qu’on lui remette les ampoules vides ; on parvint а les retrouver dans le cendrier du fourneau et il les emporta pour les faire « vйrifier ». « Le lendemain, pour йviter des ennuis aux Sњurs de l’hospice auxquelles le commandant de la place (c’est lui qui avait conduit le marйchal а l’hфpital de Bernay dans sa voiture transformйe en ambulance) reprochait avec insistance leur manque de diligence et de dйfйrence, je signalai que la montre-bracelet du blessй – que je comptais tout d’abord conserver en souvenir de cet йvйnement et qui avait йtй oubliйe – venaitd’кtre retrouvйe. Cela le radoucit et quelques heures plus tard un colonel d’artillerie m’accostait en me rйclamant ce qu’il dйsignait comme « l’horloge du marйchal ». J’avais donc une fois de plus la confirmation que j’avais soignй le marйchal Rommel. Il m’annonзa en mкme temps que celui-ci allait aussi bien que possible mais que, par contre, son chauffeur venait de mourir.« Cependant, le mкme jour, une secouriste de l’hфpital de Bernay, de passage а Livarot, nous apprenait, а la Supйrieur de l’hospice et а moi, qu’un gйnйral venait de mourir la veille а l’hфpital de Bernay et que son corps avait йtй expйdiй en avion sur l’Allemagne. Nous crыmes а l’exactitude de cette nouvelle en raison de la gravitй des blessures, йgalement en raison du fait que l’on йtait revenu chercher les ampoules vides pour les identifier et que l’on mettaittout en њuvre pour cacher l’identitй du marйchal. Le chef de la Feldgendarmerie alla jusqu’а donner le nom de ce gйnйral, nom dont je ne me souviens pas. Cela me tira d’un faux pas car, ayant transmis le renseignement de l’accident а la Rйsistance. ce renseignement fut immйdiatement communiquй а Londres qui s’empressa d’en faire part а la radio.
La Gestapo vint en consйquence me soumettre а un interrogatoire pour savoir qui avait fait parvenir le rйcit de l’accident а Londres. Je rйpondis naturellementque je l’ignorais et j’invoquais а cet effet le tйmoignage de l’adjudant Beutcher. Cet incident contribua une fois de plus а affermir dans mon espritla certitude que j’avais dйjа quant а l’identitйdu blessй. A ce moment, les officiers allemands convenaient parfaitement de sa mort."

6- Page 281 et 282 de livre du Vizeadmiral Friedrich Oskar Ruge reprйsentant la Kriegsmarine au Heeresgruppe B

Le marйchal se rend, via Falaise, aux PC des 277e et 276e DI. et constate qu'elles ne sont pas suffisamment soutenues par le IIe corps blindй SS. parce que celui-ci se tient trop en arriиre.
Ensuite, il se rend au PC du Ier corps blindй SS. Lа, il apprend que l'ennemi a pris l'offensive а Saint-Lф. Cela le dйtermine а rentrer au plus vite а son quartier gйnйral. Le ciel s'est complиtement dйgagй, les avions ennemis manifestent une grande activitй. Rommel gagne Livarot par des chemins secondaires puis Vimoutiers oщ il rejoint la route nationale. Deux avions volant bas aperзoivent la voiture et l'attaquent.

Une tentative pour atteindre le virage suivant en augmentant de vitesse йchoue. Un projectile de 20 mm atteint le chauffeur Daniel а l'йpaule; il perd le contrфle de la voiture qui embarde et se met en travers de la route. Rommel, projetй au dehors, gоt sans connaissance. Le capitaine Lang. qui se trouvait sur le siиge arriиre, а droite, en sort indemne. Un autre projectile de 20 mm explose sur l'йtui а revolver du major Neuhaus qui semble s'en tirer seulement avec des contusions.

Le marйchal est transportй а l'hфpital de la Luftwaffe de Bernay. Au Q.G. Speidelnous rassemble pour nous apprendre l'accident. Nous recevons le diagnostic dans la soirйe: quatre fractures du crвne dont une а la base, йclats au visage, trиs longue indisponibilitй. Lemajor Winrich Behret le Dr Scheunig, notre mйdecin, partent aussitфt pour Bernay.

Toujours selon la mкme source:

18 juillet - Behr revient, le marйchal, dit-il, l'a immйdiatement reconnu et saluй, mais il est trиs faible. Il voudrait revenir sans dйlai au quartier gйnйral, mais il devra rester couchй pendant au moins trois semaines. Une opйration n'a pas pu sauver la vie du chauffeur Daniel .

20 juillet - J'apprends par hasard que le chauffeur Daniel sera enterrй cet aprиs-midi. Je m'habille rapidement et arrive а temps. C'йtait un excellent chauffeur, calme et aimable, que nous aimions tous. Un prкtre catholique, le colonel Freiberg et le major Jamin prononcent successivement des paroles йmouvantes. Du cimetiиre, on jouit d'un beau panorama sur le village de Bennecourt (а 8 km au sud-ouest de la Roche-Guyon) et la vallйe de la Seine.

21 juillet - L'йtat de Rommel est aussi satisfaisant qu'on peut l'espйrer. Mais, а Bernay, il entend trop le trafic en direction du front et se prйoccupe constamment des йvйnements. Il faut le transporter ailleurs le plus tфt possible.

22 juillet - Un peu aprиs 9 heures, par temps bouchй et nuages bas, Speidelet moiprenons le plus court chemin conduisant а Bernay. Lorsque nous entrons dans la chambre de Rommel, il se redresse aussitфt sur son sйant, malgrй la dйfense des mйdecins, pour nous montrer qu'il va bien. Il a l'њil gauche encore fermй et son visage porte les traces de sa chute. Dиs les premiиres nuits, avoue-t-il, il s'est levй et, le matin mкme, il a voulu se raser, quoique tout cela lui soit interdit. Dans ce Bernay. assez rapprochй du front, donc agitй, il paraоt impossible que ce patient difficile puisse jouir de tout le repos qu'ordonnent les mйdecins. Il s'inquiиte beaucoup de la situation au front. Tout ne lui a pas йtй dit, mais il met bout а bout les renseignements qu'il peut obtenir. Nous le supplions de se montrer raisonnable, sans кtre certains que cela produira de l'effet. Nous insistons avant tout sur le fait qu'il doit se mйnager, non pour la guerre qui est perdue, mais pour la reconstruction qui suivra.

23 juillet - (dimanche). A 5 heures du matin, une ambulance prend le marйchal Rommel а Bernay pour le transporter а l'hфpital du Vйsinet . sur la rive droite de la Seine, а l'est de Saint-Germain. Le trajet dure trois heures et demie.

Source. Vue aйrienne de l'hфpital du Vйsinet oщ Rommel est soignй par le docteur Esch du service de traumatologie de Leipzig.

Peu aprиs 9 heures, il fait demander quand j'irai le voir. Je pars seulement au dйbut de l'aprиs-midi, car il doit кtre examinй а fond dans l'intervalle. Je m'entretiens d'abord avec le professeur Esch (de l'Universitй deLeipzig), mйdecin-chef. Le rйsultat de l'examen est trиs satisfaisant а cause de la constitution trиs robuste de Rommel, mais le voyage l'a quelque peu fatiguй. On me demande de le distraire et de le tranquilliser discrиtement. Je cause avec lui, puis lis un passage de « Week-end au chвteau de Denbeck », le livre le plus appropriй aux circonstances que j'ai pu trouver. Cela n'intйresse pas Rommel passionnйment mais produit visiblement sur lui un effet apaisant. Il me parle ensuite de la situation et de son brыlant dйsir de se remettre vite afin de pouvoir se prйsenter en personne а Hitler . Je reste а peu prиs une heure avec lui et emporte l'impression que cela lui a fait du bien.

24 juillet - J'arrive а temps au Vйsinet, car le marйchal a dormi plus longtemps aprиs une nuit mйdiocre. On finit de le soigner. Je lui lis la seconde partie du "chвteau de Denbeck", puis nous nous entretenons de la situation et de diverses choses. Il veut de toutes ses forces se rйtablir au plus vite, mais comprend que cela durera assez longtemps. Avant de repartir je cause avec son infirmiиre, dame вgйe qui produit la meilleure impression. Elle est йmue de constater combien son cйlиbre patient se montre peu exigeant.

25 juillet - J'essaye de trouver un livre convenable pour le marйchal. Je ne dйcouvre malheureusement pas de traduction allemande de l'histoire d'Hornblower qui, par son exposition vivante de problиmes humains et techniques serait de nature а intйresser Rommel. Finalement, je prends le « Tunnel » de Kellermann et quelques autres. Je le trouve beaucoup mieux que la veille. Il me raconte en dйtail comment il a reзu pour la premiиre fois la Croix «Pour le Mйrite». Le mйdecin vient faire la visite, comme je vais commencer а lire. Je cause ensuite avec lui. Il est satisfait mais doute que le marйchal puisse recouvrer l'usage de son њil gauche. Rommel s'inquiиte apparemment а ce sujet.

26 juillet -Dans l'aprиs-midi je vais voir Rommel qui souffre de maux de tкte et s'agite. Nous йvoquons la situation, il me parle ensuite de sa famille, et, finalement, je lui lis "le Tunnel" dont les problиmes techniques l'intйressent.

27 juillet - Je vais voir le marйchal qui est trиs en train. Il s'assied au bord de son lit pour manger et tue une mouche, avec sa pantoufle, d'un coup trиs sыr. Il me parle d'abord de l'Afrique, puis de Gњbbels et enfin des concentrations d'artillerie que rйalisent constamment les Anglais et les Russes.

28 juillet - Dans l'aprиs-midi je me rends au Vйsinet. Avant de pйnйtrer auprиs de Rommel, j'йcoute le professeur Esch m'expliquer la complexitй des blessures reзues par le marйchal et les progrиs de la guйrison. Pendant que je lui fais la lecture, Rommel tue de nouveau une mouche, ce dont je lui fais reproche. Le mйdecin lui a ordonnй de ne se mouvoir que lentement et avec prudence. « Mais c'est ce que je fais! » me rйpond-il en riant.

29 juillet - Rommel est de trиs bonne humeur. Il me parle pendant prиs d'une heure et demie de sa «division fantфme », la 7e DB. dont il avait pris le commandement en fйvrier 1940 sans кtre un spйcialiste des chars.Je ne parviens pas а lui faire la lecture.

30 juillet - (dimanche). Dans l'aprиs-midi je vais voir Rommel qui est encore d'excellente humeur. Il veut absolument partir jeudi et s'est un peu disputй avec le mйdecin, car il ne respecte pas les prescriptions de celui-ci. Le cas n'est pas simple, car, а cause de son agitation, il n'y a guиre d'intйrкt а le garder plus longtemps sur place. Les Anglais ont annoncй sa blessure sous des versions diverses, toutes dйnaturйes. Ses facultйs mentales restent absolument indemnes, la paupiиre gauche remue un peu, ce qui constitue un progrиs heureux. Je lui fais la lecture puis nous reparlons de la situation. Pour la premiиre fois il exprime l'idйe que, somme toute, les йvйnements ont bien tournй pour lui. C'est aussi mon avis, mais j'eusse prйfйrй que ce fыt au prix d'un simple bras cassй qu'а celui d'une fracture complexe du crвne. En tout cas, il est dйlivrй de cette position fausse dans laquelle on lui laissait toutes les responsabilitйs sans lui accorder sa libertй d'action.

31 juillet - Dans l'aprиs-midi j'arrive а l'hфpital juste au· moment oщ un mйdecin gйnйral et le professeur Esch vont entrer chez Rommel pour obtenir de lui qu'il attende encore avant d'кtre transportй. Je les mets en garde, mais ils ne veulent pas m'йcouter, aussi Rommel s'emporte-t-il au bout de quelques minutes. Il est marйchal et sait ce qu'il doit faire; il est seul responsable de sa personne. Puis il s'apaise et accepte d'attendre jusqu'au lundi 7 aoыt avant d'кtre transfйrй en Allemagne. Il me dit, aprиs coup, qu'il ne peut partir le jeudi 3 а cause de la situation gйnйrale. Les mйdecins ont raison de lui ordonner le repos, mais il n'en prend pas. Il court autour de sa chambre, s'assoit beaucoup trop longtemps, sort un nouvel uniforme, me montre une paire de trиs jolies bottes neuves, en chausse une. Je lui lis un livre de marine qui l'amuse. Je rentre а la Roche-Guyon un peu aprиs 22 h 30, et vais chez Speidelpour lui donner des nouvelles de Rommel.

1 aoыt - Dans l'aprиs-midi, je vais voir Rommel. Il dort encore, car il a reзu un homme de la compagnie de propagande durant deux heures, ce matin. Le mйdecin est ravi de ce que Speidel ait rйussi а faire retarder le dйpart jusqu'au dйbut de la semaine prochaine et y voit un chef-d'њuvre de diplomatie.

Photo de Rommel prise au Vйsinet par le correspondant de guerre von Esebeck. Le 23 juillet selon cette source. mais en fait le 1 aoыt selon le Vizeadmiral Friedrich Oskar Ruge

Rommel a bonne mine, le bleu autour de l'њil et les enflures ont presque complиtement disparu, mais le sourcil gauche reste un peu йcrasй. Pour la premiиre fois le pouls et la pression artйrielle se sont beaucoup amйliorйs, il n'a plus de tempйrature; tout cela indique que la guйrison est en bonne voie. Nous parlons de la situation. Jodl constitue une йnigme pour lui. Aprиs une longue insistance Warlimont va venir. Je lis quelques histoires comiques.

2 aoыt - Dans l'aprиs-midi j'apporte а Rommel quelques rapports sur les dйbarquements aйriens du 6 juin. Il est bien et s'est rйconciliй avec l'idйe de partir plus tard. Nous nous entretenons sur les thиmes habituels et je lui fais un peu de lecture.

Le major Neuhaus qui, lors de l'accident, йtait assis derriиre le chauffeur, vient en visite. Il a fallu dix jours pour s'apercevoir que l'explosion du projectile de 20 mm sur son йtui а revolver a provoquй une fracture de la colonne vertйbrale.

3 aoыt - Il est annoncй officiellement que Rommel a йtй victime d'un « accident d'automobile ». Le marйchal s'emporte de ce que le communiquй ne mentionne pas l'intervention de l'avion ennemi. Sans doute estime-t-on que cela n'est pas convenable pour la dignitй d'un marйchal. Dans l'aprиs-midi je retourne а l'hфpital. Rommel m'adresse des paroles trиs cordiales et me remet son apprйciation sur moi par йcrit.

Le sйjour du marйchal Rommel а l'hфpital du Vйsinet selon cette Source .
A La Roche-Guyon, quand on apprend le drame, les hommes du QG se rassemblent consternйs en attendant le diagnostic. Dans la soirйe il fait йtat de "quatre fractures du crвne, le visage au niveau de l'њil droit est fortement contusionnй. longue indisponibilitй".
Rommel reзoit la visite du baron H. G. von Esebeck, un correspondant de guerre qui aurait dы se trouver avec lui durant la tournйe fatale en Normandie. Esebeck йtait restй а La Roche-Guyon en attendant son retour. Ce 23 juillet (le 1 aoыt selon le Vizeadmiral Friedrich Oskar Ruge ) Rommel le reзoit dans sa chambre. "Faites donc une photo de moi, ainsi les Anglais sauront qu'ils n'ont pas rйussi а me tuer". La photo a probablement йtй retouchйe, voire montйe. Selon des tйmoins, l'йtat du marйchal йtait plus grave que ce que suggиre ce clichй.

II bavardait normalement et revint sur son rapport а Hitler. "La guerre йtait perdue, la dйfaillance de la Luftwaffe en particulier le remplissait d'amertume", raconte Esebeck. Rommel ne dit pas un mot de l'attentat contre Hitler.

Rommel a dictй une lettre, le 24 juillet, а sa femme. Il reзoit la visite de son chef d'Etat-Major le Generalleutnant Hans Speidel . Le 26 juillet, son aide de camp Lang note: "Il a eu une migraine effroyable, la nuit derniи re, causйe peut-кtre par l'oppressante chaleur. Pour tuer le temps, il s'assoit au pied de son lit une pantoufle а la main pour chasser les mouches, avec peu de succиs vu qu'il ne voit que d'un њil". Livrй а ses pensйes, il se demandait pourquoi la presse allemande n'avait pas encore annoncй officiellement son accident, on se servait de son nom et il craignait qu'on le rende responsable de l'inйvitable йcroulement du front. Il avait bien reзu un tйlйgramme du Fьhrer . "Acceptez mes meilleurs vњux pour votre prompte guйrison". Mais il se sentait mis en quarantaine. Son aide de camp Lang a bien du mal а lui faire garder le lit. Malade indisciplinй, il refuse de reconnaоtre la gravitй de ses blessures et de rester allongй comme on l'en priait. "Un chirurgien finit par lui apporter un crвne humain empruntй au service de pathologie et le fractura а coup de marteau. "Voilа dans quel йtat se trouve votre crвne" s'exclama-t-il, la dйmonstration achevйe. Le marйchal se montra plus raisonnable pendant quelques jours".

Le General der Infanterie Gьnther Blumentritt , chef d’E-M de l’OB West lui rend viste deux fois dont le 7 aoыt.Source: page 49 de .


Erwin Rommel rentrera finalement chez lui а Herrlingen le 8 Aoыt.

Le rйsistant Jean GOHIN revendique, dans ce tйmoignage. d'avoir йtй le premier а informer les Alliйs, je cite:" Le hasard a mкme voulu que je sois le premier а informer les Alliйs de la blessure du marйchal ROMMEL prиs de Livarot. Je l'avais appris d'une jeune rйsistante, fille du pharmacien chez lequel les Allemands avaient transportй leur chef pour les premiers soins."

Coupures de presse avec les approximations d'usage pour ce type d'informations:


La Presse de la Manche a йtй crйe en 1953, en Aout 1944 c'йtait La Presse Cherbourgeoise

Source: La Voix des Alliйs Bulletin N°32 du lundi 31 juillet 1944 apportй par N°12 Amplifier Unit .

Source: La Voix des Alliйs Bulletin N°38 du lundi 7 aoыt 1944 apportй par N°12 Amplifier Unit .

Traduction: Selon un capitaine allemand fait prisonnier le marйchal Rommel a йtй gravement blessй par une attaque aйrienne, 6 heures aprиs il йtait toujours inconscient. Rommel a йtй йjectй de sa voiture prиs de Lisieny (sic certainement Lisieux ) sur la route de Rouen. Selon d’autres prisonniers il aurait йtй prйsent а Perey (resic ) а une confйrence le 26 juillet, il aurait donc rйcupйrй. Selon une rumeur invйrifiable, une infirmiиre franзaise aurait dйclarй qu’il serait mort de ses blessures

Les prйtendants plus ou moins sйrieux ne manquent pas.

1- U n pilote polonais du nom de Wacław Stański qui faisait partie de l'escadrille RAF No 308 "City of Krakow" basй а B-10 Plumetot

en opйration ce jour lа dans le secteur. Il signale avoir mitraillй plusieurs vйhicules. Source.

Traduction de la lйgende. Lieut. Harold O. Miller, а gauche, qui a mitraillй une voiture transportant le marйchal Erwin Rommel. En haut а droite la photo de la camйra de l’avion de chasse quand la voiture a йtй repйrйe. En bas а droite la photo montre le tir fatal provoquant sa mort. Les blessures subies par balles, et par l’accident ont йtй mortelles lors de la libйration de la France. La mort a йtй officiellement signalйe.

Les photos а droite sont issues d'une publication йditйe en 1972 par Orbis (page 1708, Vol. 5 ) les avions de chasse de la RAF йtaient йquipйs d'une camйra а dйclenchement automatique а chaque tir du pilote.

Traduction de la lйgende. Est-ce cette attaque qui mis “hors combat” Rommel pour la bataille de Normandie. Ces images sont « celles » issues de la cinй-mitrailleuse durant une passe de mitraillage par le Lieutenant Harold O. Miller, 8th Air Force. Pour un temps on a cru que Rommel avait йtй tuй dans l’attaque, mais il a survйcu. Mais, un destin sombre l’attendait.

Le lieutenant Harold O. Miller, вgй de 20 ans, pilote, qui a йtй crйditй d’avoir tuй le marйchal nazi Erwin Rommel, le 24 Juillet 1944. La radio allemande a annoncй que le 24 juillet Rommel a rencontrй la mort lorsque sa voiture de commandement a йtй mitraillйe par un avion. Une seule voiture de commandement allemand a йtй mitraillйe ce jour-lа et le film de la camйra de l’avion de Miller montre qu'il l'a fait. Source.

Vous remarquerez que l'interrogation dans l'article de la revue de 1972 n'est plus d'actualitй dans l'autre source et que la date du 24 juillet ne corresponde pas avec l'attaque "rйelle" du 17 juillet ne soit pas un problиme.

3- Un pilote franзais Jacques Remlinger du No 602 (City of Glasgow) Squadron basй а B-11 Longues sur Mer

E xtrait d'une interview parue dans le numйro spйcial du 27 mai 2004 LE POINT "SPECIAL DEBARQUEMENT" je cite:
"Question:
Dans la derniиre йdition de votre cйlиbre livre "LE GRAND CIRQUE ", vous exploitez les archives et celles-ci rйvиlent que ce sont deux pilotes de votre escadrille qui ont attaquй et griиvement blessй le marйchal Erwin Rommel
en Normandie.
Pierre CLOSTERMANN.
Cela se passait le 17 juillet 1944. Mais nous avons su la vйritй et quelle avait йtй la vraie fin de Rommel il y a seulement quelques annйes. Il rentrait а son quartier gйnйral de la Roche-Guyon aprиs avoir rencontrй Sepp Dietrich
. commandant la premiиre Panzer Liebstandarte ( non le I.SS Panzer Korps ) . afin de rйorganiser le front. Prиs de Saint-Pierre-sur-Dives, deux avions de notre escadrille la 602 "Ville de Glasgow" , ont rafalй sa voiture. L'un des pilotes йtait Jacques REMLINGER. l'autre un nйo-zйlandais Bruce OLIVER . Le chauffeur a йtй touchй par un obus et il a perdu le contrфle du vйhicule. Rommel a йtй йjectй et sa tкte a heurtй violemment un arbre. Ses blessures а la tкte йtaient terribles. Il a ensuite йtй rapatriй en Allemagne, mais il est mort le 14 octobre sans avoir repris connaissance.( inexact )"

Voici le journal d'opйrations de cette escadrille pour le 17 juillet 1944:

Vous remarquerez que Remlinger ne revendique pas une "staff car" contrairement а Chris Le Roux et Bruce Oliver !

4- Un pilote sud-africain le Squadron Leader Jacobus Johannes ''Chris'' Le Roux du No 602 (City of Glasgow) Squadron basй а B-11 Longues sur Mer

Source: Histoire officielle de la 2nd TAF par Christopher Shores .

Douze Spitfire de 602 Squadron йtaient en reconnaissance armйe prиs de Flers. Il a ensuite mitraillй une voiture de commandement et un motocycliste. Durant cette mission le Flt/Lt Manson a йtй abattu par la DCA. On apprendra plus tard que la voiture attaquйe par Le Roux йtait celle du commandant allemand sur le front occidental, le cйlиbre Generalfeldmarschall Erwin Rommel, qui a subi une fracture du crвne et a dы кtre remplacй. Source.

5- Un pilote nйo-zйlandais Bruce Oliver du No 602 (City of Glasgow) Squadron basй а B-11 Longues sur Mer

6- Un pilote canadien Charley Fox du 412 (Canadian) Squadron basй а B-4 Bйny sur Mer

7- Un pilote australien Fred Cowlph du RAAF 453 Squadron qui йtait а B-11 Longues sur Mer.

Fred Cowlph du 453 Squadron revendique le mitraillage, affirmant que sa cinй-mitrailleuse en fait foi. Il a enregistrй cette action dans son carnet de bord de l'avion. Australian Fred Cowlph of 453 Squadron also claimed responsibility for the strafing attack, asserting that his guns camera verified this. He recorded this action in his aircraft log book. Nombreuses sources Internet dont.

8- Un pilote britannique Squadron Leader Johnny Baldwin du RAF 193 Squadron .

Le 17 juillet, le commandant en chef du front ouest allemand (а cette date c'йtait le Generalfeldmarschall von Kluge) le Generalfeldmarschall Erwin Rommel . fut trиs gravement blessй -fracture du crвne- lorsqu'il fut mitraillй par des chasseurs britanniques dans son command-car qui se renversa hors de la route. La responsabilitй de cette attaque reste controversйe. elle est а la fois revendiquйe par les « Typhoon » du Sqdn 193 du Wg Cdr Baldwin, et par les « Spitfire » du Sqdn 602 conduits par l'as sud-africain Sqn Ldr J. J. « Chris » Le Roux . il est vraisemblable que la revendication valable soit celle du 602. Source.

Le nom du Flt.Lt A. W. "Bill" Switzer est parfois citй.

A l'occasion des cйrйmonies du 50e, en 1994, le colonel belge Raymond Lallemand (sic ) , en visite а Vimoutiers, a dйdicacй son livre « Rendez-vous d'un jour: 6 juin 1944 ». Il y explique qu'il a fait partie du groupe de 8 Typhoon qui ont attaquй une ferme le 17 juillet prиs de Livarot: « Ayant encore une heure d'essence, le groupe a cherchй une proie. Soudain, aux confins de Livarot, le leader, Johnny Baldwin , a aperзu une voiture. Elle йtait remplie d'Allemands, c'йtait une grande voiture noire dйcapotable. Baldwin a ouvert le feu, suivi de son numйro deux. » Source.

On 17 July Feldmarschall Erwin Rommel was badly injured when his staff car was attacked by British fighters. At the time No.193 Squadron was given the credit for the attack, but post-war research suggests that the squadron's Typhoons were not operating in the right area at the time. Le 17 Juillet, le Feldmarschall Erwin Rommel a йtй griиvement blessй lorsque son vйhicule a йtй attaquй par des chasseurs britanniques. A l'йpoque le Squadron No.193 a йtй crйditй de l'attaque, mais la recherche post-guerre suggиre que les Typhoon de l'escadrille n'opйraient pas dans cette zone а cette date.Source.

9- La derniиre revendication date du 60й anniversaire du Dйbarquement en 2004, Richard Rohmer du RCAF 430 Recce Squadron

Il revendique d'avoir repйrй а bord de son Mustang la voiture de Rommel pour la faire mitrailler.

A l'occasion des cйrйmonies du 60e, en juin dernier, le gйnйral canadien Richard Rohmer a йtй honorй а Saint-Vigor-le-Grand. « Sur l'aйrodrome B8 sur la commune, il faisait partie de l'escadrille 430 , chargйe de la reconnaissance. Le 17 juillet, en vol, il a repйrй la voiture de Rommel prиs de Livarot. Les Spitfire ont ensuite pu aller mitrailler », rapporte Claude Marazzi, le maire de Saint-Vigor-le-Grand. Source.

La commune a souhaitй rendre hommage au gйnйral Richard Rohmer. En juin 1944, alors pilote de la RAF canadienne, il йtait stationnй au manoir du Petit-Magny qui, а l'йpoque, jouxtait l'aйrodrome B 8. Richard Rohmer faisait partie d'une escadrille de reconnaissance. Lors d'un vol, le 17 juillet 1944 en fin d'aprиs-midi, il a repйrй prиs de Livarot, la voiture du marйchal Rommel, а qui Hitler avait confiй la surveillance du littoral Atlantique. « Les Spitfire ont ensuite pu aller mitrailler la voiture, a йvoquй le maire de Saint-Vigor, Claude Marazzi, blessant griиvement Rommel. Un fait de guerre qu'il fallait rappeler », a soulignй le maire. Outre cet hommage in situ, Richard Rohmer a eu les honneurs de la France avant son dйpart. l'ambassadeur franзais au Canada l'a rйcemment йlevй au rang de chevalier de la Lйgion d'honneur. Source.

Source. Extrait de la plaque posйe а l'entrйe du manoir du Petit-Magny, inauguration en juin 2004. Situation. sur la D153 а l'ouest du hameau de Saint Sulpice, а l'entrйe du manoir du Petit Magny

Dans son livre il dйcrit son "catching" de Rommel, je n'ai pas lu ce livre.

- Le RCAF 430 Recce Squadron dйpendait du 39 Reconnaissance Wing Headquarters du N° 83 Group, il йtait йquipй d'avions Mustang I йquipйs de 4 mitrailleuses de 12,7 mm et mкme de 2 canons de 20 mm si c'йtaient des IA. Pourquoi ne l'a-t-il pas mitraillй lui-mкme.

Source page 299 de ce livre. voir mitrailleuses dans le nez de l'avion derriиre la casserole d'hйlice.

- A -t-il pris un film puisque c'йtait principalement sa mission.

- Comment savait-il que c'йtait Rommel lorsqu'il a alertй d'autres avions.

- Alerter une escadrille de Spitfire pour venir faire le travail n'est que peu vraisemblable (avec tout le respect que j'ai pour les vйtйrans de la bataille de Normandie !)

Michel Le Querrec

Mercin et Vaux, juillet 2013.